05 marzo 2008

In Marocco la radio libera piace

Lunghissimo ma molto bello il pezzo che Tunisie Affaire dedica all'era della radio commerciali libere nel vicino Marocco. Dopo anni di dominio da parte di RTM e della sola Radio Medi 1, nel regno di Mohammed VI è un fiorire di iniziative che, scrive il periodico economico tunisino, hanno fatto riscoprire l'amore per un mezzo ormai oscurato dalla televisione e dall'audio portatile. Soddisfacente anche la reazione del mercato pubblicitario. Evviva e complimenti.

Maroc: La libéralisation des chaînes radio
Écrit par Le Matin
04-03-2008

Depuis qu'elles ont envahi un paysage radiophonique quasi désert, où «Médi1» damait, sans rougir, le pion à la bonne vieille «RTM chaîne inter», plusieurs sont les chaînes privées à avoir soufflé leur première bougie. Pour la plupart, le bilan de ce premier exercice semble prometteur, le marché publicitaire ayant suivi comme on l'aurait prévu.

Portée disparue depuis quelques années, au gré d'un tube cathodique signant une véritable razzia, ainsi que d'une évolution technologique de plus en plus accessible à moindre coût, entre lecteurs CD's en guise d'autoradios et autres DVD's, la radio a déserté le champ médiatique. Dans les foyers, les voitures ou les cuisines, la radio a été victime d'une diversité qu'elle ne pouvait offrir, d'un embarras du choix qu'elle ne pouvait occasionner. Bref, victime d'une monotonie qui la caractérisait de plus en plus, rappelant étrangement l'ère télévisuelle marocaine où le droit de zapper était un acte futuriste, et pour les mieux lotis, celui-ci ne pouvait être pratiqué qu'entre la RTM et le canal réglé sur le magnétoscope. Une étiquette lourde à porter.
Venu le temps le permettant, la grande parleuse allait vivre sa révolution, à travers une libéralisation qui porte le même nom. L'innovation sur antenne était en marche, fruit d'une concurrence rude qu'allaient se livrer, sans merci, la dizaine de chaînes ayant décroché leur sésame pour diffuser du vocal, sous toutes ses formes.
Le résultat est aujourd'hui palpable, à travers cette réconciliation qui a fait que les taxi drivers ne jurent plus que par leur autoradio, en plus des coiffeurs, épiciers et autres «radiomaniacs», s'affranchissant allégrement d'une «Radio Sawa» au ton américanisé, pour retrouver sur Casa FM (ou ses appendices régionaux) un mastodonte portant le nom de Khalid Nizar faisant son tabac quotidien, pareil à lui-même, populaire, fervent connaisseur des traditions bien de chez nous, farceur et, surtout, respectueux de ses auditeurs.
Ou encore, chez les jeunes qui commencent à marquer leur territoire, une Fatine sur Aswat, un brin «franssaouia» sur les bords, mais Marocaine jusqu'au bout des ongles, ça se sent et, comme pour son confrère de chez Casa FM, respectueuse des traditions de rigueur et des gens qui figurent dans son audimat.
Cela s'appelle du professionnalisme et il fait partie des ingrédients qui ont fait que la libéralisation des ondes puisse être une réussite, continuant son petit bonhomme de chemin sans embûche. D'autres recettes, ayant eu du succès pourtant, ne cadrent pas du tout avec ce qui devrait avoir lieu. Il s'agit principalement de sortes de talk-shows, inspirés (pour ne pas parler d'une façon lamentable de copier-coller) de ce qui se fait ailleurs, notamment dans l'Hexagone. Sur ce plan, l'amateurisme atteint des dimensions incommensurables et l'on se retrouve avec des émissions incitant plus à la «zappitude» qu'à une fidélité incertaine par rapport auxdits programmes, frôlant le ridicule et attestant d'un manque flagrant en termes de formation, ou tout simplement d'inspiration pour se voir confier ce genre d'émissions.

Tout compte fait, et à la lumière d'une série carabinée d'audiences, pareilles émissions semblent dénoter d'un point commun : elles sont bâties autour d'un néant abyssal, sans aucune thématique à proprement parler, ni le moindre signe d'improvisation de la part de leurs animateurs, vis-à-vis de leurs auditeurs et par rapport aux programmes dont ils ont été inspirés.
À ce propos, la Haute autorité de la communication audiovisuelle (Haca), taxée à maintes reprises de laxisme quant à son rôle d'organe régulateur, n'a pas manqué (une fois n'est pas coutume) de brandir son bâton et de taper sur les doigts des non-respectueux des règles du jeu. Il s'agit de Hit Radio, qui avait hérité de la première sanction de la Haca, depuis l'adoption de la loi libéralisant les ondes, consistant en une amende de 100.000 DH, infligée pour «légèreté inadmissible sur des questions socialement et culturellement sensibles, à savoir le viol et l'homosexualité».
C'est dire combien le direct n'est pas à la portée de qui le veut et que cela reste un exercice subtil, très compliqué et à double tranchant, qu'il faut dompter avant d'en faire usage. Khalid Nizar, aussi grand et aussi maître de la chose soit-il, n'a pas manqué d'être piégé, malgré lui, par cet exercice de la spontanéité pure et dure.
En effet, une simple blague racontée par un auditeur allait lui causer bien du souci, le temps d'une soirée. L'histoire drôle en question mettait en vedette un Soussi, ou plutôt se payait sa tronche. Du coup, tous les appels téléphoniques suivants émanaient de Soussis consternés, qui se sentaient humiliés par cette blague. Cela ne saurait dénoter que d'une immaturité certaine et d'une grave susceptibilité pouvant sérieusement nuire au caractère tellement subtil du direct et, dans une large mesure, à celui d'une libéralisation tellement revendiquée mais, surtout, à celui de l'humour chez nous.
Car, que l'on soit Soussi, Fassi ou Âroubi, il existe bien des blagues se fendant la poire de l'un ou de l'autre, et ça reste une blague, sans plus. Résultat de cette «mésaventure» : les blagues en direct ont tout bonnement été interdites d'antenne. C'est une perte, et rien d'autre.
Cependant, la libéralisation des ondes ne se résumerait aucunement à ce genre d'incidents, à la rareté manifeste. Car, au-delà, on ne saurait occulter ce vent nouveau qu'a rapporté cette profusion de chaînes radio, entre canulars habilement élaborés et autres vannes décoiffées où l'humour flirte avec le sérieux, le divertissement avec l'information.
Mais qu'à cela ne tienne, l'expérience «radio» est en train de faire ses premiers pas et cela ne saurait s'accomplir sans ambages, surtout lorsque l'on saisit, d'une part, le caractère indélicat et quelque part «coincé» de l'auditeur, car non habitué à cette interaction. D'autre part, le manque flagrant en ressources humaines qualifiées que recense le pays est pour beaucoup dans certains dérapages.
Sur le plan ressources humaines, certes, une évolution notoire a été enregistrée, comparativement au lancement des chaînes en question, en termes de maîtrise d'antenne et de méthode de travail. La majorité des radios ont beaucoup investi dans la formation et semblent prêtes à récidiver si nécessaire. C'est le cas de Aswat, qui a dû réserver une enveloppe de quelque 700.000 DH pour la formation des nouveaux recrutés, quelques mois avant son lancement.
Cela représente un peu plus pour d'autres chaînes, à l'image de Radio Atlantic qui, selon la presse nationale et face à la rareté de cette perle que constitue un journaliste-animateur spécialement dédié à la radio, a dû mettre la main à la poche à hauteur de quelque 2 millions de dirhams afin de disposer d'une ressource humaine qualifiée.
Cependant, le coût de la formation est significativement et obligatoirement revu à la baisse, puisque les nouvelles recrues seront inévitablement parrainées par une équipe déjà opérationnelle.
Pour en revenir à cette première bougie soufflée, les chaînes radiophoniques voient leurs ambitions grandir, leurs erreurs comme des leçons servant à rectifier le tir et leur maturité marcher bon train. Une année d'existence, ce n'est pas rien et cela prend des allures d'encastrement, en douceur mais en toute sécurité, dans ce qui sera le paysage radiophonique de demain.
«Une première bougie, cela représente beaucoup de travail, une énergie impressionnante déployée par l'ensemble des équipes, car nous sommes dans un métier où le moindre détail est perceptible. La radio est un média à chaud, il faut savoir tempérer les choses et faire preuve d'une maîtrise de certains outils, adopter certains réflexes. Cela fait beaucoup de pression, mais ce genre de pression par la nature même du métier a quelque chose d'agréable, ce sont aussi des moments de plaisir… comme diraient les Américains : It's exiting ! Sur le plan commercial et financier, nous sommes dans le business plan, dans nos objectifs, chose qui est de nature à rassurer», explique Thami Ghorfi, patron de «Aswat», qui vient de revendiquer son premier printemps, le 13 du mois en cours.
Mais avant de s'attarder sur les impressions des uns et des autres, il faudra reconnaître que la libéralisation des ondes a été plus que positive et à plusieurs niveaux. Des mutations profondes pointaient à l'horizon. En effet, cette déferlante de chaînes radiophoniques porteuses d'un nouveau langage dans la valise, allait bousculer bien des traditions.
Ainsi, la darija, en tant que langue à «part entière», et ne se limitant pas au statut de simple dialecte, allait faire une entrée fracassante sur antenne. Casa FM allait révolutionner le paysage radiophonique en ce sens, en diffusant pour la première fois le journal d'information en darija. Ceci donne à peu près cela, et ce n'est pas sans fasciner, pour ceux qui ne l'auraient jamais écouté: «L'boulisse diyal caza cheddou wahed chaffar tay grissi f'hay l'farah…».
Le journaliste chargé de la tâche prend tout son temps pour rendre son flash d'info le plus terre-à-terre possible, afin de toucher de manière intelligente la plus grande masse possible des auditeurs, et c'est tout simplement fantastique de voir combien cela fait mouche.
L'ambition d'être le plus proche possible des auditeurs, on l'aura compris, est disputée à couteaux tirés. «Il est question de consolider nos positions dans toutes les régions où nous sommes, en continuant de développer notre audience, ainsi que d'apporter la qualité de notre contenu dans les autres régions où nous ne sommes pas encore présents», poursuit le boss de chez Aswat.
En ce sens, le pluralisme est brandi comme une arme redoutable de combat entre les meneurs de ces nouvelles chaînes, dans l'objectif de grignoter chaque jour un peu plus de terrain à «l'ennemi . Du coup, des programmations spécifiques touchant à telle ou telle région du royaume voient le jour. De même, comme l'a fait Kamal Lahlou, le concept «Casa FM» a été cloné, pour élire domicile dans différentes régions du Maroc, à savoir Fès, Marrakech et Agadir.
L'objectif ultime de cette «délocalisation» est de donner naissance à une chaîne radio locale, qui fait aussi bien dans une programmation de proximité, destinée à la région où elle se trouve et embrassant ses us et coutumes, en plus de programmes diffusés à l'échelle nationale, s'agissant, bien entendu, de programmes à fort taux d'audience.
«L'idée de mettre en place des radios régionales ne date pas d'hier, mais bel et bien depuis l'aube de la libéralisation du paysage audiovisuel, au tout début du troisième millénaire. C'est ainsi que nous avons soumis des demandes d'autorisations à l'autorité de tutelle fraîchement mise en place pour la création de radios régionales», souligne le vieux routier Kamal Lahlou, patron de
Casa FM.
L'idée ne semble pas avoir été un vain coup d'épée dans l'eau, puisque ces stations radio régionales connaissent, à l'image de leurs grandes sœurs diffusant en national, un succès fulgurant.
«Depuis son lancement, MFM est devenue mon onde de prédilection. Je pratique un métier libéral et, durant la journée, la radio est mon meilleur compagnon dans mon laboratoire. Auparavant, dans les années 80, je devais me contenter de l'émission "Marrakech Express", diffusée tous les dimanches à partir de Marrakech par la RTM. Là, nous sommes généreusement gâtés, car mieux que le local, cela n'existe pas. Sans le vouloir, on s'approprie cette chaîne car, quelque part, elle porte notre identité», se réjouit ce Marrakchi féru, on l'aura compris, de MFM, appendice de Casa FM dans la ville ocre.
Outre le pluralisme, la citoyenneté, la prévention routière, ou encore du temps d'antenne gracieusement dédié aux offres d'emploi semblent être une niche savamment exploitée par les directeurs de radios. «Nous accompagnons les artistes, que ce soit le cinéaste, le musicien, etc., mais nous accompagnons également le demandeur d'emploi, l'usager de la route et toutes les franges de la population, quel que soit leur intérêt. De même, Aswat, comme nous nous sommes engagés dans notre dossier de candidature, réserve un temps d'antenne quotidien à l'association Afaq pour la diffusion de ses messages», indique, à ce propos, Thami Ghorfi.
Pour ce dernier, côté caisse, le marché publicitaire aurait répondu favorablement depuis le lancement de la chaîne, quoi que ce ne soit pas facile, évidemment, puisque le marché a besoin d'être rassuré, en attendant que le réceptacle ait fait preuve de «bonne conduite». Sur ce registre, l'audimat revêt un aspect crucial, vu que c'est sur la base de celui-ci que la prospection à caractère publicitaire serait fructueuse.
La bataille n'est d'autant pas gagnée d'avance qu'il n'existe pas encore au Maroc de système de mesure d'audience-radio de manière technologique, comme cela se fait ailleurs. À cet effet, le système similaire dédié à la télé est en cours de mise en place et ce n'est qu'une fois réalisé que l'on passera à la radio. Le système qui existe actuellement consiste à ce que l'audimat soit évalué, sur le terrain, à travers des enquêtes mensuelles. Ce procédé ne donne pas de résultats tangibles pour tous les nouveaux entrants, car cela se fait à travers des questionnaires destinés à saisir ce que le sondé a écouté à telle ou telle heure. De plus, ce système a montré ses limites, sachant qu'il donne des résultats plus fiables quand il est réalisé dans un marché ayant atteint sa maturité, ce qui n'est pas le cas du Maroc, où la radio privée en est encore à ses premiers balbutiements.
Reste cependant la capacité de la chaîne à couvrir la plus grande partie du pays, en guise d'argument convainquant auprès des annonceurs. À ce propos, Casa FM, au travers des chaînes régionales qu'elle a créées, en plus d'un audimat des plus importants à Casablanca, d'abord, et puis sur l'ensemble du territoire national, s'en sortirait à merveille sur le plan publicité.

Pour sa part, Aswat revendique le plus grand nombre de bassins sur le territoire national. «Aujourd'hui, nous sommes présents sur 6 bassins d'audience. Lesquels bassins représentent, selon le Haut commissariat au Plan, quelque chose comme 70% de la population. Nous sommes tous les jours en compétition, nous avons en effet une couverture conséquente et c'est un élément majeur dans l'identité d'Aswat», explique-t-on chez la chaîne qui se veut porteuse de la voix de tous les Marocains.
Cela dit, et sans intentions négativistes aucunes, pour mener à bien cette mission «libéralisatrice», il s'avère vital de bien cerner certains de ses aspects. A commencer par le concept d'innovation auxquel s'attachent toutes les nouvelles chaînes, notamment le volet «direct» dans son mode interactivité avec les auditeurs, sujet à une révision en profondeur et duquel on fait feu de tout bois, pourvu de présenter une émission où ça tchatche, sans vraiment dire grand-chose ou, plutôt, en disant n'importe quoi.
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Place à la future concurrence

Les radios estampillées «privées», se battant comme elles peuvent pour garder une place à l'ombre, sont promises à des batailles encore plus rudes afin de préserver leurs acquis. En effet, une nouvelle vague de licences sera bientôt octroyée et ce n'est pas sans présager d'une concurrence encore plus farouche. Tant mieux, dira-t-on, puisque cela ne saurait profiter qu'au consommateur, c'est-à-dire l'auditeur.
Cependant, certains «tenanciers» de radios privées ne semblent pas inquiétés par cette libéralisation marchant à pas de géant.
«La concurrence a pour finalité de tirer un quelconque domaine vers le haut. Demain, si on assiste à une concurrence féroce, cela n'aura que des effets bénéfiques sur le secteur. Et si ma boîte devrait mettre la clé sous le paillasson à cause de ça, je n'aurai eu que ce que je méritais, car ce seront les effets bénéfiques de la concurrence, celles de raser jusqu'à la racine les mauvaises herbes», indique ce cogérant d'une radio privée, sûr de sa boîte et qui a préféré garder l'anonymat.
Pour d'autres, l'histoire se joue autrement, notamment en ce qui concerne un marché publicitaire destiné à la radio et qui est à son état embryonnaire. «Je pense qu'il y a bien de la place pour toutes les radios désireuses de s'installer. Dans un pays comme le Maroc, où nous "consommons" beaucoup l'audiovisuel, la radio avait disparu des foyers et des voitures, cédant la place aux cassettes, aux CD's et à la télé. Aujourd'hui, la radio a recouvré sa position. Dans les cuisines, les voitures, au café, chez le coiffeur, dans les boutiques, on retrouve la radio. Aussi, je pense que la diversité des opinions, des lignes éditoriales et des thématiques permettra à l'auditeur d'avoir plus de choix, plus de conscience de ce qu'on peut produire chez soi et de consommer du produit marocain», souligne Thami Ghorfi.
Côté marché publicitaire, que certains considèrent comme un gâteau tellement petit que difficile à partager, celui-ci demeurerait porteur de plus d'une promesse. En effet, on le remarque dans les pays émergents, le média par excellence reste la télé, viennent ensuite l'affichage et la radio. Le premier a atteint sa maturité chez nous, tandis que la radio est comparable à un nouveau-né, elle n'en est qu'à ses premiers pas, et elle ne peut augurer que du bon.
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Du collatéral à haute valeur ajoutée

Que l'on parle de balbutiements, de premiers pas, voire même d'amateurisme ou de médiocrité, la radio privée marocaine, dans sa profusion, a au moins réussi ceci : booster les productions musicales marocaines plus que ne l'a fait le vote à l'unanimité de la loi sur la protection intellectuelle, encore moins le semblant de lutte contre le piratage, crié haut et fort, mais pratiqué tout bas et en mode «silencieux».
«C'est une très grande fierté de voir que la libéralisation des ondes a boosté de manière significative la production marocaine. Actuellement, les chaînes produisent des artistes, les accompagnent, les font passer tous les jours à l'antenne du matin au soir. La culture, au sens large, reprend sa place dans le dispositif national et dans la vie des Marocains», explique cet artiste.
Mais la chose ne s'arrête pas en si bon chemin, car même pour le cinéma, des partenariats entre radios et producteurs voient le jour de plus en plus. «Nous sommes partenaires du dernier film de Maânini, "Les cœurs brûlés". Cependant, nos logiques économiques, au stade où elles marchent aujourd'hui, ne sont pas financières, elles sont plutôt basées sur la façon de cultiver un marché. Donc, en tant que média, nous jouons notre rôle d'accompagner ces gens-là, sans plus», explique le P.-D.G. d'Aswat.
Sur le terrain, les petits groupes musicaux, essentiellement composés de rappeurs, trouvent en cette profusion de radios une chance de voir leurs tubes, longtemps vendus en copies piratées à Derb Ghallef, passer à l'antenne. Mieux encore, les nouvelles chaînes radio se sont fait un devoir de recevoir sur leurs plateaux des artistes de la scène «underground» marocaine. Cela n'a pas été sans donner un véritable coup de fouet à une production limitée, jusque-là, à être écoutée entre «oulad derb», sans pouvoir franchir les bornes des quartiers et le cercle des potes qui ont bien voulu écouter un tube où, pourtant, son géniteur a mis du cœur dans son élaboration. L'écoute, semble-t-il, est en marche.

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